Des fruits.

Je me souviens MAINTENANT, à 3 jours de la course, du nombre incalculable de fois où j’ai eu cette pensée dans ma tête. Pendant 15 ans à mon compte, malgré toutes les éloges sincères et le véritable plaisir de créer, il fallait quand même donner TOUTE son énergie pour faire avancer les choses et éventuellement « réussir » — personne ne le fera à ta place. J’ai réussi au moins à ce que mes créations prennent vie, et nourrissent des moments artistiques, que ce soit sur des grandes scènes ou dans des endroits improbables et au cours de moments éphémères et oubliés, que ce soit pour contribuer à la science ou à la connaissance. Mais pendant tous les moments où il fallait bosser dur, coûte que coûte et aller jusqu’au bout, seul; non pas qu’il m’eût manqué de courage ou bien que j’aurai voulu que ce soit plus facile, mais je me suis tellement répété ceci: « je me démène pour ma réussite, je mets toute cette énergie au service de mes projets, du moment où j’ouvre l’œil jusqu’au soir, pendant qu’il y a tellement d’autres causes. Est-ce qu’il n’y aurait pas un moyen de répartir? De contribuer au moins à temps partiel à autre chose que « sa propre petite entreprise? » (connait pas la crise, épanouie elle exhibe des trésors satinés… merci Alain) »

Ces derniers temps, les entrainements, ce projet pour Ridna, c’est autant de joies que de questionnements. Est-ce que cela va porter ses fruits? Je ne sais pas. Ce n’est pas moi qui décide. Or il y a déjà des fruits, un site pour l’association, des échanges qui font évoluer… Tout comme dans toutes mes actions précédentes, je me suis placé de manière à pouvoir contribuer.

Pourquoi « One Ear » ?

Chez moi, l’ouie est un sens primordial. L’oreille est un organe réceptif évidement, mais elle est aussi partie intégrante du processus d’émission, d’expression, en tant que musicien, luthier, et amoureux des langues, c’est une sensibilité liée à des choses en profondeur…

Au début de la période de collapse, d’oblitération générale, un acouphène est apparu – un bourdonnement intense et constant à l’oreille gauche. Je n’arrive pas à comprendre comment j’ai pu le « supporter », mais surtout les dégâts qu’il a provoqué sont allés jusqu’au point où je ne pouvais plus du tout écouter de musique pendant plusieurs mois. J’ai eu à me représenter de ne plus jamais pouvoir jouer un instrument. Une perspective terrible en plus de la douleur physique.

Ce site, « One Ear » on « Two Legs« , c’est aussi l’histoire d’une guérison (en grande partie mais pas que) par le sport.

The middle ear works like a banjo head ;-)
The Ear – source: the Best Sounding Banjo, by Roger H. Siminoff

Sphère de compétences

Si vous êtes arrivés jusqu’ici, c’est que vous êtes curieux. Vous aurez peut-être déjà compris que le marathonien derrière cette initiative est en train de prendre une nouvelle direction. Se relever d’un burn-out, et trouver en même temps l’énergie de se mobiliser pour autrui, c’est un pas définitif!

Les « cordes à mon arc » sont les compétences et connaissances, à mettre au service d’une cause, d’un projet. Les flèches sont les orientations, les intentions!

Wheel of Fortune

« Spin that sphere and get lucky ». If you made it up to here, that means you are curious. You might have figured out that the runner behind all this is at a turning point, looking forward to engage on a new route.

Recovering from burnout, and at the same time engaging in an action to help others, is a clear sign that the process is completed and that the energy is back. Now to find out how and with whom to direct my abilities!