Des fruits.

Je me souviens MAINTENANT, à 3 jours de la course, du nombre incalculable de fois où j’ai eu cette pensée dans ma tête. Pendant 15 ans à mon compte, malgré toutes les éloges sincères et le véritable plaisir de créer, il fallait quand même donner TOUTE son énergie pour faire avancer les choses et éventuellement « réussir » — personne ne le fera à ta place. J’ai réussi au moins à ce que mes créations prennent vie, et nourrissent des moments artistiques, que ce soit sur des grandes scènes ou dans des endroits improbables et au cours de moments éphémères et oubliés, que ce soit pour contribuer à la science ou à la connaissance. Mais pendant tous les moments où il fallait bosser dur, coûte que coûte et aller jusqu’au bout, seul; non pas qu’il m’eût manqué de courage ou bien que j’aurai voulu que ce soit plus facile, mais je me suis tellement répété ceci: « je me démène pour ma réussite, je mets toute cette énergie au service de mes projets, du moment où j’ouvre l’œil jusqu’au soir, pendant qu’il y a tellement d’autres causes. Est-ce qu’il n’y aurait pas un moyen de répartir? De contribuer au moins à temps partiel à autre chose que « sa propre petite entreprise? » (connait pas la crise, épanouie elle exhibe des trésors satinés… merci Alain) »

Ces derniers temps, les entrainements, ce projet pour Ridna, c’est autant de joies que de questionnements. Est-ce que cela va porter ses fruits? Je ne sais pas. Ce n’est pas moi qui décide. Or il y a déjà des fruits, un site pour l’association, des échanges qui font évoluer… Tout comme dans toutes mes actions précédentes, je me suis placé de manière à pouvoir contribuer.